Stratégies anti-infectieuses
En ce début de 21ème siècle, la lutte contre les maladies infectieuses que l’on croyait gagnée grâce à la découverte des antibiotiques au siècle dernier, est redevenue une priorité. Cette lutte est confrontée à deux problèmes majeurs : celui de l’émergence de la multi-résistance aux antibiotiques et celui posé par le développement et la persistance des microorganismes en biofilms. Les antibiotiques de première et de deuxième intention perdent progressivement leur efficacité et les 20 dernières années d'efforts de recherche pour découvrir de nouvelles molécules antimicrobiennes ont été décevantes.
La résistance aux antibiotiques est mondialement reconnue comme une menace majeure pour la santé humaine par l'Organisation Mondiale de la Santé et les gouvernements, y compris français. La communauté scientifique est encouragée par les plans d'action internationaux pour orienter sa recherche afin de contrer cette crise mondiale potentielle. Bien que les agents pathogènes à Gram négatif hautement résistants soient actuellement les plus préoccupants, le développement de nouvelles thérapies contre les pathogènes à Gram positif reste essentiel face à l'évolution inévitable de leur résistance et en raison du nombre d'infections et de décès qu’ils causent.
Notre champ thématique
Le champ thématique « stratégies anti-infectieuses » a pour but de rechercher des solutions à ce problème en interagissant avec les champs thématiques « risques microbiologiques et résistance aux antibiotiques » et « enveloppe et senseurs ».
Nos missions de recherche
En utilisant les connaissances issues de l’étude des problématiques liées aux bactéries pathogènes que sont la virulence, la formation de biofilm et la résistance aux antibiotiques, nous définissons des cibles thérapeutiques qui pourront être touchées par de nouvelles molécules antimicrobiennes. Ces cibles sont par exemple des senseurs bactériens qui permettent aux bactéries de percevoir et s’adapter aux conditions environnementales ou des composants de la paroi bactérienne.
Pour ces nouvelles molécules antimicrobiennes, nous recherchons non seulement des activités antimicrobiennes mais aussi anti-biofilm, anti-virulence et anti-résistance. Dans ce dernier cas, on parle alors de molécules adjuvantes qu’on associera à un antibiotique traditionnel.
Nous explorons également les possibilités de nouvelles combinaisons de molécules antibactériennes.
Enfin, notre laboratoire est membre du méta-réseau PROMISE et du réseau AntibioDEAL qui recensent les acteurs de la recherche sur l’antibiorésistance et ont pour but de coordonner et faciliter l’identification et le développement de molécules antimicrobiennes.